Ce qu’ils en disent...
Quand nous avons découvert les sculptures de Sophie Melon, nous avons été interpelés par ces artéfacts qui convoquaient nos souvenirs tant ils nous paraissaient presque familiers. En les regardant, vous croirez reconnaître des objets qui pourraient faire partie de l'Histoire et même de la vôtre. Il n'en est rien.
Ces formes: boules, cubes, vasques... qui se posent, sans socle, dans l'espace n'ont rien de figuratifs et rayonnent pourtant d'une proximité apaisante. Sans doute ces œuvres font-elles rejaillir la féminité et l'intimité que Sophie Melon leur insuffle.
Oui, nous avons été touchés par ce travail qui transpire de sincérité et dont le magnétisme nous invite à caresser l'épiderme précieux, de béton et de pigments.
« Je travaille au fond d'une cour dans un ancien garage, trop petit et saturé, une sorte de grotte. Dans mon atelier, il y a des pierres de rivière, de l'ardoise, des pigments, de la cire, du cuivre, des sacs de mortier et de très beaux papiers japonais.
J'aime être autour de ce matériel. Comme un terreau fertile, il nourrit mon enthousiasme.
Je cherche dans la matière ce qui me ressemble. J'ai une vision très précise de ce que devrait être la forme qui me raconterait le mieux. Mes sculptures sont des contenants, des boules ou des lances plus ou moins grandes, lisses et rugueuses, colorées et sombres à la fois. Une errance autour d'une sensation. Le matin, dans le silence je tente de ne pas me désirer ailleurs.
Mon engouement pour cette rencontre reste une énigme. »
Dans ce monde parfois chaotique, cette humanité nous a profondément marqués.
Janvier 2024